A l'occasion des 40 ans de la Fondation Mustela, embarquez avec nous pour une rétrospective inédite sur 40 ans d’engagement pour l’enfance.

Direction les années 2000, pour parler des sages-femmes.

Dès le début de son histoire, la Fondation Mustela s’est adressée aux pédiatres, aux puéricultrices et aux autres acteurs de la petite enfance, comme les sages-femmes, interlocutrices privilégiées des parents.

Elle a édité de nombreux supports d’information et de prévention en partenariat avec des élèves puéricultrices et sages-femmes sur de grandes questions liées à la grossesse et l’accouchement : règles d’hygiène, lutte contre les addictions telles que le tabagisme ou l’alcoolisme, retour à la maison etc.

Le statut de sage-femme a connu d’importantes évolutions en France. Depuis 2002, leur recrutement s’effectue en première année du « PCEM 1 » : le premier cycle des études de médecine. Grâce à cela, le nombre de sages-femmes atteint 18 800 en 2011. En 2021, elles sont 23 400 sur le territoire français. Comparable à celui des autres professions médicales, leur cursus d’études a été intégré à l’architecture européenne, avec la reconnaissance du niveau master au diplôme d’État de sage-femme.

Parallèlement, les attributions des sages-femmes ont été étendues : déclaration de grossesse, extension du droit de prescription, réalisation de certaines vaccinations, conduite de l’entretien prénatal précoce…

De son côté, la Fondation Mustela a noué en 2012 un partenariat avec le Collège national des sage-femmes. L’objectif de cette collaboration est de financer des projets de recherche afin d’améliorer la santé périnatale. La fondatrice du Collège, Christine Blanchot-Isola ajoutera que : « À partir de 1995, la connaissance des pratiques d’autres pays, moins médicalisées et parfois plus performantes (...) ont conduit à considérer les sages-femmes comme le principal acteur de la grossesse normale ».

Une des toutes premières lauréates, en 2012, est Laure Kpea, pour son Master 2 d’épidémiologie visant à comparer les diverses méthodes utilisées pour soulager la douleur durant le travail et l’accouchement.

L’année suivante, la lauréate Chloé Barasinski consacre quant à elle son doctorat à une analyse minutieuse des pratiques obstétricales.

Suivent des recherches sur, entre autres, l’accouchement à domicile, en 2014, avec Céline Puill ; la surconsommation médicale pendant la grossesse, en 2016, avec Jade Merrer ; la pratique de la césarienne selon les facteurs sociodémographiques, en 2017, avec Clémence Schantz ; l’étude de la position maternelle à l’accouchement, la même année, avec Géraldine Meunier ; l’analyse de la sécurité des soins en maison de naissance, avec Clara Rollet, en 2020.

Et en 2019, l’enseignante en maïeutique Anne-Sophie Pollet a été récompensée pour son projet de recherche historique intitulé « La grossesse et ses risques, une sociologie de la transformation des pratiques en maïeutique en France ».

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