Environ 30% des élèves en refus scolaire et phobies scolaires sont des élèves ayant été victimes de harcèlement.10
Une revue de la littérature portant sur 28 études longitudinales (allant jusqu’ à 36 années après les faits) a été réalisée. Elle conclut que les enfants victimes d’intimidation à l'école présentent une probabilité nettement plus élevée de développer une dépression jusqu' à 36 ans plus tard, selon une période de suivi moyenne de 6 , 9 ans (odds ratio ( OR) = 1 , 99 ; IC à 95 % : 1 , 71 - 2 , 32 ). Même après avoir pris en compte jusqu' à 20 facteurs de risque majeurs de l'enfance (avec un nombre moyen de six covariables), la victimisation par l'intimidation reste un facteur de risque important de dépression ultérieure (OR = 1 , 74 ; IC à 95 % : 1 , 54 - 1 , 97 ). Les effets observés sont généralement plus prononcés lorsque la période de suivi est plus courte et lorsque l'enfant était plus jeune au moment de l’exposition à l'intimidation.11
Cela implique que la prise en charge proposée sera parfois installée à moyen ou long terme afin de correspondre aux besoins de l’enfant. Il arrive aussi que des adultes, victimes de harcèlement dans l’enfance, sollicitent une prise en charge tardive.
Recours juridique
Le dépôt de plainte est une possibilité à envisager en fonction de la gravité et du type de harcèlement. L’âge de l’enfant harceleur va influencer la procédure et la peine finale.
De nombreuses lois existent déjà. Elles concernent le harcèlement scolaire et le cyber harcèlement :
D’autres sont à l’étude :
Il est fort probable que cet arsenal juridique sera encore étayé dans le futur.
Arrêter la diffusion d’un contenu lors d’un cyber harcèlement
La première étape est de signaler le harcèlement auprès de l’éditeur (site internet, réseau social, …) afin qu’il retire les contenus illicites.
Pourtant, la réalité est plus complexe car il est souvent compliqué de faire ces signalements. La procédure peut prendre du temps, laissant le contenu poursuivre sa diffusion.
Il faut donc protéger l’enfant le plus rapidement possible pendant que l’adulte responsable lance la procédure. Cela implique de tenir l’enfant à distance des réseaux sociaux, mais aussi, en fonction de la gravité de la situation :
- d’avertir les personnes qui s’occupent de l’enfant (équipe éducative, …),
- et d’amorcer une prise en charge thérapeutique.