La parentalité que l’on imagine est parfois bien différente de la réalité. La transition à l’état de parent ne s’opère pas toujours instantanément, ni facilement. Reconnaître la période périnatale comme terrain de vulnérabilité propice à l’apparition de troubles dépressifs est essentiel afin de mieux repérer les signes de mal-être et accompagner plus efficacement les parents.

17 % des femmes
déclarent que la période écoulée entre la naissance et les 2 mois après l’accouchement a été ressentie comme difficile ou très difficile (1)
1 femme sur 5
et 1 homme sur 10 seraient concernés par une dépression pendant la grossesse ou après la naissance d’un enfant (2)
femme avec un bébé dans les bras

Vivre l’arrivée d’un bébé

Dans tous les cas, un grand bouleversement

Il n'y a pas une période de vie qui soit un aussi grand bouleversement que la naissance de son enfant, rappelle Sarah Tebeka3, psychiatre spécialisée en périnatalité. On passe d’une vie bien équilibrée, seule, ou à deux… à trois, à une personne supplémentaire comme un nouvel écosystème. Cette nouvelle personne est dépendante à 100%, avec des rythmes de vie anarchiques, et exprime ses besoins de façon indirecte, générant ainsi énormément de stress. Cela vient aussi modifier les relations familiales préexistantes, de couple et avec la fratrie ainsi que la position sociale, parce que, tout d'un coup, il faut rester au foyer pendant quelques mois.

Il y a également des modifications hormonales et biologiques qui s’opèrent pendant cette période, chez les femmes, mais également chez les hommes. Et bien évidemment des aspects purement psychologiques : la naissance d’un enfant renvoie à sa propre histoire de vie, ses relations avec ses propres parents. Pour résumer, il n'y a pas un champ de la vie qui n'est pas modifié quand arrive un bébé. Il n'est donc pas très étonnant, finalement, que la sérénité soit marginale dans cette période-là !


Souvent, quelques jours de baby blues

Le baby blues apparaît généralement entre le deuxième et le cinquième jour suivant l’accouchement, avec une intensité maximale autour du troisième jour. L’Assurance maladie4 le caractérise par une anxiété accrue, une instabilité émotionnelle, une irritabilité marquée, ainsi que des croyances inappropriées, telles que la crainte de ne pas être en mesure de s’occuper correctement de son enfant. Bien que sa durée habituelle soit de quelques heures à quelques jours, il tend à s’estomper naturellement aux alentours du septième jour postpartum. Le baby blues n’est pas considéré comme une pathologie, mais les troubles, bien qu’éphémères, peuvent déconcerter l’entourage. Cet état transitoire reflète l’adaptation progressive de la mère à sa nouvelle vie. En cause : la chute rapide des hormones après l’accouchement, mais aussi la vague émotionnelle qui accompagne le passage du statut de femme enceinte à celui de mère, désormais confrontée à la réalité de son enfant.

Si les symptômes persistent au-delà de quinze jours ou s’avèrent particulièrement intenses, il est impératif d’envisager la possibilité d’une dépression post-partum et d’effectuer les évaluations nécessaires.


Parfois, une dépression du post-partum

D’après les chiffres, entre 10 % et 20 % des mères seraient concernées par une dépression post-partum dans les semaines suivant l’accouchement. Mais, selon Sarah Tebeka3, psychiatre spécialisée en périnatalité, environ 50% des cas ne seraient pas diagnostiqués.

Cette affection se caractérise surtout par une tristesse intense quotidienne et inexpliquée5, mais aussi une instabilité émotionnelle, des troubles du sommeil, des pensées négatives souvent accompagnées d’un sentiment de culpabilité, une perte d’intérêt pour le nourrisson, un manque de confiance dans ses compétences maternelles, voire des idées suicidaires. 

La psychiatre rappelle que toutes les femmes peuvent être concernées par la dépression du post-partum. Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés :

Dans la dépression du post-partum, constate Nathalie Léone, médecin épidémiologiste6, il y a deux pics d’incidence : entre 2 et 4 mois, puis entre 6 et 9 mois après la naissance de l’enfant. 
 

  1. Facteurs psychiatriques : des antécédents personnels de dépression post-partum, des antécédents psychiatriques personnels ou familiaux, une dépression ou une anxiété durant la grossesse.
  2. Facteurs familiaux : les femmes ont 2 à 3 fois plus de risques de faire une dépression du post-partum si leur propre mère en a fait une.
  3. Facteurs socio-économiques : isolement social, précarité ou instabilité.
  4. Facteurs obstétricaux : grossesse pathologique, enfant hospitalisé, accouchement difficile, soins non appropriés…
  5. Les évènements de vie douloureux : grossesse non désirée, conflits ou violences dans le couple, traumatismes dans l’enfance, difficultés au travail…

Dans la dépression du post-partum, constate Nathalie Léone, médecin épidémiologiste6, il y a deux pics d’incidence : entre 2 et 4 mois, puis entre 6 et 9 mois après la naissance de l’enfant. 

Une complication rare et sévère : la psychose puerpérale7

Ce trouble survient le plus fréquemment dans la semaine suivant l’accouchement. 

Le tableau clinique associe des manifestations confusionnelles, délirantes et thymiques avec de la confusion mentale, une activité délirante polymorphe, des fluctuations de l’humeur au cours de la journée, une anxiété sévère… et par conséquent la présence accrue d’un risque suicidaire ou d’infanticide. Il s’agit d’une urgence psychiatrique nécessitant une prise en charge immédiate.

Homme avec bébé dans les bras

Le co-parent, également en situation de vulnérabilité

La dépression postpartum peut survenir aussi chez le co-parent, même si pour l’instant les études disponibles concernent essentiellement les pères.
 

8 à 10% des pères présentent une dépression autour de l’arrivée de leur enfant : ce n’est pas anecdotique. Aujourd’hui nous disposons de nombreuses études sur les conséquences chez l'enfant de la dépression maternelle, mais également paternelle. Les résultats montrent le même pattern de troubles chez l'enfant : des troubles du développement cognitif, social, émotionnel… Avec un effet cumulatif quand les deux parents sont déprimés, ce qui est quand même le cas dans 2% des familles. 3

Dr Sarah Tebeka Sarah TEBEKA Psychiatre spécialisée en périnatalité

 

Les pères montrent des symptômes dépressifs souvent plus tardivement que les mères, avec un pic d’apparition entre trois et six mois après la naissance de l’enfant. Les symptômes observés sont une tristesse persistante, une perte d’intérêt pour les activités habituelles, une fatigue importante, des modifications de l’appétit et des troubles du sommeil.

Cependant, comme le souligne Florence Gressier, psychiatre responsable de l’unité de psychiatrie périnatale à l’hôpital Bicêtre8, les symptômes dépressifs chez les pères sont souvent moins visibles que chez les mères. Ces derniers peuvent se manifester par un retrait social, une fuite dans le travail, une indécision marquée, une anxiété accrue ou une irritabilité prononcée. D’autres signes incluent une consommation excessive d’alcool ou de drogues, ainsi qu’une augmentation des conflits conjugaux. De nombreux pères ou co-parents ont des difficultés à verbaliser leurs souffrances et à reconnaître leur détresse psychologique, si bien qu’ils reçoivent rarement une prise en charge adaptée. Une meilleure sensibilisation et des dispositifs de soutien spécifiques apparaissent indispensables pour répondre à cette problématique souvent négligée.

Dans la dépression, il y a un phénomène de contagiosité ; si la maman n’est pas bien, l’autre parent peut ne pas l’être et inversement. Avec cette différence ; que les papas, encore plus que les mamans ont beaucoup de mal à avouer qu’ils ne sont pas bien.9 

Fanny JACQ Médecin psychiatre spécialisée en périnatalité

Il n’est pas évident pour les pères en détresse de s’inscrire dans un processus de soin alors même que tout le système de santé est orienté vers les mères. Mais même si les antennes de la Protection Maternelle et Infantile sont, jusque dans leurs noms, tournées vers les mères, j’encouragerais les pères à se tourner vers elles pour être accompagnés.8

Aziz ESSADEK Psychologue et maître de conférences à l’Université de Lorraine

Photo bébé sur des genoux

Améliorer la santé mentale des parents

La période périnatale, couvrant la période péri-conceptionnelle, la grossesse et l’année suivant la naissance, est identifiée comme à risque de développer des troubles psychiques pour les mères, qu’il s’agisse d’une décompensation d’une pathologie antérieure ou de la survenue d’une pathologie en lien avec la puerpéralité. Une étude réalisée au Royaume-Uni a estimé qu’environ 20 % des femmes développaient des troubles psychiques au cours de la période périnatale. 10


Deux entretiens pour dépister

- L’entretien prénatal précoce2, individuel ou en couple se rajoute aux sept consultations prénatales programmées. Cette consultation obligatoire prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie est un temps d’échange et d’écoute privilégié pour faire le point sur le projet de naissance et permettre aux parents d’exprimer leurs attentes, leurs questions, leurs difficultés éventuelles (médicales, sociales, psychologiques) et leurs besoins en termes d’accompagnement pendant la grossesse et après l’accouchement. 

 

J’utilise une cartographie illustrée spécifique lors de cet entretien. Chaque carte permet d’aborder des grands thèmes, comme le vécu de la grossesse actuelle, les moteurs de stress extérieurs à la grossesse, la dimension économique… Sur chaque thème, j’invite les parents à dire leur météo intérieure : est-ce que c’est grand soleil et tout va bien, ou au contraire c’est gros orage. 11

Florence GRESSIER Sage-femme

 

- L’entretien postnatal précoce12 est proposé entre la 4ᵉ et la 8ᵉ semaines suivant l’accouchement. Il est conduit par un médecin ou une sage-femme. L’objectif principal est de dépister précocement les signes d’une dépression post-partum, tels qu’un état dépressif ou anxieux, une fatigue importante ou des fluctuations de l’humeur. Il permet également d’identifier d’éventuels facteurs de risque prédisposant à cette dépression, comme l’isolement ou des événements stressants, et d’évaluer les besoins spécifiques de la mère ou du conjoint en matière d’accompagnement. Malheureusement cet entretien n’est pas entièrement pris en charge par l’Assurance Maladie, ce qui constitue un frein potentiel à sa généralisation et à son accessibilité pour toutes les familles.

 

De nombreuses affections post-partum causent des souffrances considérables dans la vie quotidienne des femmes longtemps après l’accouchement, tant sur le plan émotionnel que physique, et pourtant elles sont largement sous-estimées, insuffisamment reconnues et déclarées. 13

Pascale ALLOTEY Directrice du Département Santé sexuelle et reproductive à l’OMS

 

Sensibiliser davantage les professionnels

D’après une récente enquête14, seulement la moitié des mères et des pères disent avoir été suffisamment informés sur la dépression du post-partum. Pour 85% des mères et 71% des pères, personne n’a abordé le sujet au cours des différents rendez-vous médicaux. Selon Sarah Tebeka, psychiatre spécialisée en périnatalité, il est nécessaire d’améliorer la formation des professionnels de santé de première ligne : les sages-femmes, les obstétriciens, les pédiatres et les médecins généralistes en post-natal, qui voient de façon rapprochée les parents et les orientent. Durant la grossesse et après la naissance, les femmes sont insérées dans des soins réguliers, et c’est un échec, selon la psychiatre, que la moitié d’entre-elles passent entre les mailles du filet de la détection du post-partum. Il y a vraiment un enjeu à travailler en réseau et à organiser des filières de soins. Il faut que chaque professionnel ait en tête que la principale complication de l’accouchement c’est la santé mentale ! Et ne pas oublier non plus que le suicide est la première cause de mortalité maternelle.


Donner et prendre le temps de devenir parent

On vit dans une société où l’on met beaucoup de pression aux parents, regrette Alison Stuebe, professeure d’obstétrique et de gynécologie15. Il faudrait que ce soit le coup de foudre immédiat avec son bébé, il faudrait ressentir tout de suite un grand bonheur à être parent, il faudrait pouvoir tout gérer facilement… Or ce n’est pas le cas de tout le monde. Il est très important de reconnaître qu’on ne passe pas de l’état d’adulte indépendant au statut de parent du jour au lendemain, et que cela est tout à fait normal.

Le rôle de l’entourage durant la grossesse et après l’accouchement a également un rôle très important : le partage des tâches quotidiennes, la présence et l’écoute dans les moments difficiles … Des recherches15 sur les avantages d’un congé paternité prolongé et rémunéré ont déjà démontré qu’il contribue à renforcer les interactions familiales et les relations au sein du couple, tout en ayant un impact bénéfique sur le développement émotionnel, psychologique et social de l’enfant. Le sentiment d’être socialement soutenu ainsi que la satisfaction globale vis-à-vis de la relation de couple sont étroitement liés à une diminution des risques de dépression post-partum.


Veiller sur son bien-être et anticiper

Quand on se prépare à devenir parent, il faut avoir en tête que la dépression de post-partum est courante et qu’il faut réagir au plus vite en poussant la porte de n’importe quel professionnel disponible (sage-femme, PMI, médecin traitant…). Savoir cela, affirme Sarah Tebeka, psychiatre spécialisée en périnatalité3, permet souvent de désamorcer les choses.  La grossesse et l’après-naissance sont des périodes de vulnérabilité pour les deux parents. Il faut être vigilant, se reposer, se protéger. Par exemple préserver son sommeil en prenant le même rythme que son bébé, préserver des temps pour soi en confiant son bébé à son conjoint ou sa conjointe, savoir dire non à trop de sollicitations ou à la présence envahissante de certains proches…

Dans l’idée d’aller au-devant des difficultés, on peut, durant la grossesse, développer un réseau : si je choisis d’allaiter, quelle association pourra m’aider si je rencontre des difficultés ? Sur quels membres de la famille je peux compter ? Qui peut prendre le relais lors d’un rendez-vous ? Quel professionnel de l’accompagnement pourrait m’aider si besoin ? Comme des coussins placés de part en part, prêts à amortir le choc !


Prendre en charge la souffrance

Il n’y a pas UNE dépression du post-partum, mais DES dépressions du post-partum. En effet, il s’agit d’un trouble très hétérogène, précise Sarah Tebeka, psychiatre spécialisée en périnatalité3. La réponse dans les soins va être en miroir. Il y a des patientes pour qui l’on va seulement proposer une prise en charge par l’assistante sociale, car les difficultés sont purement d’ordre social. Quand les femmes sont très isolées, un groupe de parole entre mères va être bénéfique. Quand il y a des enjeux psychiques, la psychothérapie est proposée en premier lieu, les troubles les plus sévères se traitant comme une dépression, avec des médicaments, avec la possibilité d’aller jusqu’à l’hospitalisation. Dans la prise en charge, le bébé n’est pas oublié ; son développement et sa santé sont évidemment très enchevêtrés à la dépression que vit son parent et parfois ses deux parents. Plus on intervient précocement, plus on va être efficace et plus ça va être facile de prendre en charge la situation. Il n'y a pas de pertinence à laisser traîner les choses. Il y a en revanche des risques à s’enfermer dans une souffrance avec des conséquences à court et à long terme. 

 

J’explique aux parents que dès qu’ils pensent que quelque chose ne va pas, il est vraiment utile de consulter un prestataire de soins de confiance. Si vous aviez une fièvre élevée, vous demanderiez de l’aide. Dans votre cas, c’est la même chose. J’aime beaucoup la phrase que répète l’organisation Postpartum Support International : vous n’êtes pas seul(e), ce n’est pas de votre faute, et, avec de l’aide, vous irez mieux. 16 

Alison STUEBE Médecin spécialiste en périnatalogie et professeure d’obstétrique et de gynécologie en Caroline du Nord

 

Des outils pour aider

Un MOOC destiné aux professionnels 
« Santé mentale périnatale, au cours des 1000 premiers jours »

Un test en ligne pour évaluer le bien-être des parents
https://1000jours.fabrique.social.gouv.fr/#widgetepds

Une application pour accompagner les parents
L’application 1000 premiers jours, développée par le ministère de la Santé et de la Prévention et le ministère des Solidarités et des Familles en collaboration avec les professionnels de santé et les parents. Un outil de prévention et d’information.

Des lignes d’écoute

  • Allo Parents bébé (association Enfance et partage, 7j/7, 24h/24) : 0 800 003 456
  • Allo Parents en crise (association École des parents) : 0 805 382 300
  • Allo Parlons d’enfants (association Ar Roc’h) : 02 99 55 22 22
  • Écoute-famille : 01 42 63 03 03
  • Le Fil des Pâtes Au Beurre - Psy Santé Parents : 02 40 16 90 50
  • Numéro national de prévention du suicide : 3114

Une association en soutien
Maman Blues - Site non médical de soutien, d'écoute et de conseils dans le cadre de la difficulté maternelle

Un document à télécharger
Le livret BD “Devenir papa” est une action du projet européen PATH (PerinAtal menTal Health)

Sources

1https://www.santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/enquete-nationale-perinatale-2021

2https://www.psycom.org/wp-content/uploads/2024/04/PSYCOM_Brochures-A5_SM_Grossesse_Parentalite_WEB.pdf

3Entretien réalisé pour les Laboratoires Expanscience en novembre 2024 avec Sarah Tebeka, psychiatre spécialisée en périnatalité

4https://www.ameli.fr/lot/assure/sante/devenir-parent/accouchement-et-nouveau-ne/baby-blues-depression-post-partum-grossesse

5https://www.ameli.fr/lot/medecin/sante-prevention/sante-mentale-soins-primaires/sante-mentale-maternite-perinatalite/depression-post-partum-prise-en-charge

6https://www.sqooltv.com/videos/le-mag-04-06-2024-parentalite-comment-se-preparer-au-post-partum/

7https://www.ameli.fr/lot/medecin/sante-prevention/sante-mentale-soins-primaires/sante-mentale-maternite-perinatalite/psychose-puerperale-sante-mentale

8https://www.caf.fr/allocataires/vies-de-famille/articles/qu-est-ce-que-la-depression-du-post-partum-paternelle

9https://www.sqooltv.com/videos/le-mag-04-06-2024-parentalite-comment-se-preparer-au-post-partum/

10https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2021-01/reco349__note_cadrage_rbp_troubles_psychiques_perinatals__mel.pdf

11https://www.youtube.com/watch?v=7hrejHACaaQ

12https://www.ameli.fr/lot/medecin/actualites/prevention-des-depressions-post-partum-un-entretien-postnatal-precoce-est-obligatoire

13https://www.who.int/fr/news/item/07-12-2023-more-than-a-third-of-women-experience-lasting-health-problems-after-childbirth

14https://www.opinion-way.com/fr/sondage-d-opinion/sondages-publies/opinionway-pour-qare-post-partum-et-sante-mentale-septembre-2021/viewdocument/2676.html

15https://presse.inserm.fr/les-peres-beneficiant-de-2-semaines-de-conge-paternite-seraient-moins-a-risque-de-developper-une-depression-post-partum/66419/

16https://www.unicef.org/parenting/fr/sante-mentale/qu-est-ce-que-la-depression-du-postpartum#protect