Recherche sur l’amélioration du diagnostic de la maltraitance physique de l’enfant
Sage-femme en thèse d’épidémiologie au sein de l’équipe INSERM EPOPé, Flora Blangis est la lauréate 2019 de l’ancien Prix de Pédiatrie Sociale de la Fondation Mustela (qui a aujourd’hui évolué en soutien à des actions de terrain). Son projet de recherche porte sur l’étude du parcours de soin avant le diagnostic de la maltraitance d’enfants ayant été hospitalisés dans l’Unité d’Accueil des Enfants en Danger (UAED) du CHU de Nantes. À sa recherche est associée une équipe de pédiatres du CHU de Nantes et de l’hôpital Necker-Enfants malades, ainsi que des chercheurs.
Le diagnostic de la maltraitance physique chez les mineurs des pays développés (prévalence estimée de 4 à 16%) est complexe et repose sur plusieurs types d’examens (cliniques, biologiques, imagerie médicale…) pouvant exposer à un retard diagnostique et donc à un risque de récidive. La maltraitance physique de l’enfant est potentiellement associée à des séquelles physiques graves, voire au décès, mais aussi à des troubles du développement et leurs conséquences à l’âge adulte. Malgré ces éléments inquiétants, les données disponibles Outre-Atlantique indiquent une fréquence élevée de retards diagnostiques estimée à environ 30%.
Grâce à sa recherche, Flora a mis en évidence une fréquence élevée des prises en charge non optimales avant le diagnostic de maltraitance et identifié les circonstances d’erreurs, ce qui lui a permis de proposer des actions ciblées pour améliorer les pratiques et réduire les délais diagnostiques. Ces connaissances sont diffusées sous la forme d’une vidéo d’animation sur les signes qui doivent alerter et la démarche à suivre en cas de suspicion de maltraitance infantile. Les bénéfices attendus sont donc un diagnostic plus rapide de la maltraitance avec une diminution de la récidive des violences et de leurs conséquences sur la santé de l’enfant.