Episode 6
La césarienne, mal-aimée des accouchées ? Accouche balaie les idées reçues et invite à une prise de conscience des professionnels de santé et des parents sur la césarienne et sa perception dans notre société.
Un échange entre Clémence Schantz, sage-femme et sociologue chargée de recherche à l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), lauréate de la Bourse de Recherche en Maïeutique en 2017 et Pr. Yves Ville, chef du service de gynécologie obstétrique de l’hôpital Necker à Paris, animé par Julie Mamou-Mani, journaliste.
La césarienne concerne, en France, une naissance sur cinq, rappelle ce nouvel épisode d’Accouche. Alors que cette proportion croît dans le monde, elle reste stable dans notre pays. De fait, d’après les travaux de C. Schantz, seules 2,5 % des femmes expriment une préférence pour la césarienne. Quant aux professionnels de santé, ils privilégient l’accouchement par voie basse. Cela étant, souligne le Pr Ville, la mauvaise réputation de la césarienne n’est plus justifiée : programmée, elle n’est pas plus risquée qu’une issue physiologique. Le choix des modalités d’accouchement dépend donc de plusieurs facteurs. Médicaux, bien sûr : l’âge de la mère ou d’éventuelles pathologies (endométriose…) susceptibles d’entraîner un risque d’accident périnatal. Mais aussi les vœux exprimés par la femme… y compris le souci de préserver son périnée, et enfin, le "projet familial", comme le souhait de grossesses ultérieures. Des sujets à aborder dès la grossesse, pour un choix mûrement réfléchi.