Psychologue et responsable de recherche, alors en doctorat de psychologie à l'université de Lausanne, Stéphanie Habersaat consacrait sa thèse de 2008 au devenir des enfants adoptés à l'adolescence, dans le cadre d'une étude coordonnée par les universités de Lausanne, Dijon et Québec. Il s'agissait de mieux comprendre le devenir des enfants adoptés (32 000 enfants dans le monde chaque année à l'époque, après déplacement géographique).
Stéphanie Habersaat mettait notamment l'accent sur la notion d'attachement, c'est-à-dire "la capacité d'un être humain à s'attacher émotionnellement à un autre, qui est en partie issue de la manière dont le référent (parent) de l'enfant est impliqué émotionnellement auprès de lui dans les premiers mois de sa vie". En effet, expliquait-elle, "l'enfant intériorise ce "modèle" de relation pour ensuite le généraliser".
Ont découlé de cette recherche des conséquences pratiques dans trois domaines : les conditions de vie dans les orphelinats, l'attitude des familles d'accueil et les procédures d'adoption.