En France, quelque 100 000 personnes de moins de vingt ans présentent un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Leurs parents souffrent davantage de stress que les parents d’enfants au développement typique ou même d’enfants qui présentent d’autres troubles du développement.
Or les études sur les relations à l’intérieur de ces familles se sont longtemps concentrées sur les rapports mère-père, père-enfant ou mère-enfant, dits "interactions dyadiques". La psychologue Naomi Downes, quant à elle, a exploré les "interactions triadiques" entre la mère, le père et l’enfant, soit la manière dont les parents peuvent utiliser leur relation de couple comme un soutien face au stress. L’enjeu est de taille pour les familles concernées et leurs enfants, puisque, expliquait-t-elle, "une bonne qualité du coparentage et un climat émotionnel positif favorisent un environnement d'apprentissage positif pour l’enfant".
Par une approche à la fois quantitative et qualitative, elle a répondu aux questions suivantes : l’évaluation cognitive du stress ressenti par soi et par l’autre parent peut-elle réduire le niveau de ce stress ? Quel rôle joue le sentiment de compétence parentale dans le stress ressenti ? Un coping dyadique positif du couple permet-il effectivement une meilleure qualité de la relation coparentale ?