A l'occasion des 40 ans de la Fondation Mustela, embarquez avec nous pour une rétrospective inédite sur 40 ans d’engagement pour l’enfance.
Direction les années 90, pour parler de résilience.
Précurseur, la Fondation Mustela soutient d’autres thématiques nouvelles, telle que la résilience. Définie en termes simples, la résilience est « l’aptitude d’un individu à se construire et à vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatiques ».
En France, dans les années 1990, c’est le neuropsychiatre Boris Cyrulnik qui popularise ce concept. Il l’emprunte au psychiatre anglais John Bowlby, célèbre pour ses travaux sur l’attachement mère-enfant.
Parallèlement, tout au long de la décennie, plusieurs outils de mesure de la résilience sont mis au point par des auteurs anglo-saxons. Par exemple, on peut citer l’échelle de mesure de la résilience de Wagnild et Young qui se base sur 5 critères : la sérénité, la persévérance, la confiance en soi, la capacité à donner du sens et la solitude existentielle, càd avoir un parcours de vie unique.
Dans la lignée de Boris Cyrulnik, le psychologue Jacques Lecomte reçoit une bourse de la Fondation Mustela en 2001 pour sa thèse intitulée « Briser le cycle intergénérationnel de la maltraitance : une forme remarquable de résilience ».
Quelques années plus tard, il précise encore sa définition de la résilience. Pour lui, ce mécanisme permet de « mener une vie satisfaisante à ses propres yeux, et dans le respect d’autrui ».
En 2003, la psychologue Catherine Yakovlev est elle aussi soutenue par la Fondation Mustela. L’objet de sa thèse est d’identifier les facteurs favorables à la résilience d’enfants traumatisés.
Depuis, le recours à ce terme s’est élargi et banalisé. Ainsi, la loi de lutte contre le changement climatique, adoptée en 2021, est le plus souvent appelée loi « climat et résilience », cette dernière désignant ici la capacité sociale à s’adapter à de nouvelles contraintes.