A l'occasion des 40 ans de la Fondation Mustela, embarquez avec nous pour une rétrospective inédite sur 40 ans d’engagement pour l’enfance.

Direction les années 80, pour parler de l'attachement mère-enfant.

L’attachement est une théorie due au psychiatre anglais John Bowlby, qui utilise le terme pour la première fois en 1958.

Elle désigne le lien privilégié entre un nourrisson et un être de référence, souvent la mère, auprès de laquelle l’enfant recherche de manière préférentielle sécurité et proximité.

Un attachement harmonieux est donc essentiel au développement psychologique de l’enfant. En 1989, les Nations Unies créent d’ailleurs la Convention internationale des droits de l’enfant qui stipule que les Etats doivent assurer la survie et le développement de l’enfant dans toute la mesure du possible.

Cette théorie de l’attachement a montré à quel point le “parentage” était important (dans les termes chers à la Fondation Mustela), et à quel point comptait « l’environnement du jeune enfant ».

De là découle l’intérêt pour « les interactions précoces mère-enfant », un thème de recherche fréquent parmi les lauréats de la Fondation. Ainsi dès 1982, le psychologue Claude Henri Camus est récompensé pour sa recherche sur la genèse et la prévention des troubles psychologiques de la relation mère-enfant. Quant à la psychologue Drina Candilis-Huisman, elle bénéficie la même année d’une bourse de la Fondation Mustela pour son travail sur les contacts cutanés mère-bébé. Elle dira : "C’est à partir des années 1970 que l’on s’est mis à considérer le nouveau-né comme un être vraiment actif.”.

Quelques années plus tôt, en 1984, la lauréate Elisabeth Benoist, psychologue, s’intéressait à la prévention des troubles de la relation précoce en situation de prématurité.

Car l’attachement reste à ce jour un champ d’études essentiel, souvent en lien, désormais, avec une situation particulière : dans le cas d’une adoption, par exemple, pour l’étude de la psychologue Stéphanie Habersaat, récompensée en 2008. Ou bien d’une mère aveugle ou malvoyante, s’agissant de la recherche menée par une autre psychologue, Christelle Gosme, lauréate d’une bourse de la Fondation Mustela l’année suivante.

Plus récemment, en 2014, la psychomotricienne Aude Buil était soutenue pour sa recherche consacrée à l’impact du peau à peau sur la mise en place des premiers échanges mère bébé. Et quelques années plus tard, en 2019, la pédopsychiatre Anaïs Ogrizek recevait une bourse pour mener à bien sa thèse sur le lien mère-enfant en milieu carcéral.

Voir nos autres vidéos sur 40 ans d'engagement pour l'enfance

Image
1992 - 2002 Maternités migrantes
Image
1992 - 2002 Resilience
1992 - 2002
Image
2002 - 2012 : les sages-femmes
2002 - 2012