Il y a 40 ans, en 1982, la Fondation Mustela est créée par Paul Berthomé pour “encourager les travaux sur le développement du jeune enfant et ses relations avec son milieu.”
La même année, naît Amandine le premier bébé conçu grâce à une procréation médicalement assistée, en l'occurrence une fécondation in vitro.
Ce n’est pas un hasard si ce miracle a pu se produire.
Depuis les années 70, la pédiatrie connaît d’importants progrès techniques et nutritionnels. Comme la ventilation artificielle, la nutrition parentérale, l'évolution du matériel médical comme les cathéters et la découverte de thérapies accélérant la maturation pulmonaire chez l'enfant.
Dans les années 1980, l’âge gestationnel minimum était de 28 semaines. Il est passé à 22 semaines en 2010. Le taux d'enfants prématurés a quant à lui augmenté depuis les années 1990, preuve que nos infrastructures pédiatriques sont plus à même de s'occuper de ces nouveau-nés.
Cette période est riche en projets de recherche lauréats sur le thème de la prématurité. Ainsi, dès 1983, Françoise BRION est récompensée pour sa thèse en psychologie consacrée aux “effets sur la sur-stimulation précoce sur le devenir de l’enfant prématuré”. Plus tard, d’autres projets porteront sur les représentations des mères d’enfants prématurés, la nécessité d’une meilleure formation des professionnels et la recherche de dispositifs de prise en charge des nourrissons prématurés et de leurs familles. De nouvelles études viennent également souligner les traumatismes liés à la moyenne prématurité.
Cent dix ans après l’apparition du mot « pédiatre », ces progrès médicaux encouragent la structuration de la discipline en spécialités. La Société francophone de recherche en pédiatrie est fondée en 1982, le Club de néphrologie pédiatrique en 1984, la Société française de neurologie pédiatrique en 1988. En 1990, de premiers gastro-entérologues pédiatriques formés à l’hôpital ouvrent des cabinets en ville.
Autant de signes que la pédiatrie a acquis une pleine maturité.
